La manifestation a rassemblé une quarantaine d’orthophonistes devant la préfecture Photo DNA -- Christian Motsch
Après une première manifestation régionale en octobre à Strasbourg, les orthophonistes du Haut-Rhin ont donné de la voix hier devant la préfecture de Colmar, pour obtenir la reconnaissance de leur formation en master 2.
Un gilet jaune fluo marqué d’un
sticker « tous ensemble pour un master », « ortho furax », pour se faire
voir. Des sifflets et des cloches, pour se faire entendre. Une
quarantaine d’orthophonistes ont bravé le mauvais temps pour protester
contre les projets ministériels de réforme de la formation.
Aujourd’hui, les orthophonistes font quatre ans d’études post-bac après leur admission sur concours dans une école qui dépend de la fac de médecine. Ils ont un champ d’intervention très large qui ne se limite pas à la rééducation de la parole. « On s’occupe de la tête et du cou et on intervient à tous les stades de la vie », résume Magali Dussourd, porte-parole de la Fédération nationale des orthophonistes (FNO). Ce qui couvre la rééducation alimentaire, neurologique dans les cas d’AVC, de maladies neuro-dégénératives, du handicap.
Et surtout, le 28 octobre, les deux ministres Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez ont proposé une reconnaissance en master 2, d’une formation avancée d’orthophonistes-praticiens qui seraient chargés de la rééducation spécifique de certains patients (affections neurologiques, Alzheimer). Le master 2 ne concernerait que cette frange d’étudiants. L’annonce a fait bondir les professionnels. Ils dénoncent la création d’une « orthophonie à deux vitesses », qui réduirait leurs compétences, dévaloriserait leur formation, et affecterait la prise en charge des malades. « Il y a un numerus clausus dans les écoles d’orthophonie. Le projet de réforme va encore creuser l’écart, et accentuer les difficultés des patients pour accéder à des soins de qualité », pointe Nathalie, une des manifestantes.
Plus de 90 % des orthophonistes sont des femmes. Matthieu, le seul homme présent dans les rangs, fustige une « formation au rabais ». « Avec la création d’un cursus à deux vitesses, les nouvelles compétences dans le cadre du plan Alzheimer seraient réservées aux rééducateurs-praticiens spécialisés en neurologie et en ORL ». La profession réclame : « un master pour tous ». Il y va aussi de sa cohésion. Hier, deux représentantes des manifestants-Magali Dussourd de la FNO, et Christine Arcai de FO- ont été reçues à la préfecture. Les orthophonistes ont prévu une nouvelle journée d’action en janvier
Aujourd’hui, les orthophonistes font quatre ans d’études post-bac après leur admission sur concours dans une école qui dépend de la fac de médecine. Ils ont un champ d’intervention très large qui ne se limite pas à la rééducation de la parole. « On s’occupe de la tête et du cou et on intervient à tous les stades de la vie », résume Magali Dussourd, porte-parole de la Fédération nationale des orthophonistes (FNO). Ce qui couvre la rééducation alimentaire, neurologique dans les cas d’AVC, de maladies neuro-dégénératives, du handicap.
Vers un cursus à deux vitesses
Le métier est soumis à une double tutelle. Le diplôme d’orthophonie est agréé par le ministère de l’enseignement supérieur et celui de la santé. Le premier était favorable à une reconnaissance de leur formation en master 2 dans le cadre du système LMD. Mais le second a refusé de leur accorder ce grade universitaire, «ce qui revient à valider un cursus universitaire au niveau licence».Et surtout, le 28 octobre, les deux ministres Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez ont proposé une reconnaissance en master 2, d’une formation avancée d’orthophonistes-praticiens qui seraient chargés de la rééducation spécifique de certains patients (affections neurologiques, Alzheimer). Le master 2 ne concernerait que cette frange d’étudiants. L’annonce a fait bondir les professionnels. Ils dénoncent la création d’une « orthophonie à deux vitesses », qui réduirait leurs compétences, dévaloriserait leur formation, et affecterait la prise en charge des malades. « Il y a un numerus clausus dans les écoles d’orthophonie. Le projet de réforme va encore creuser l’écart, et accentuer les difficultés des patients pour accéder à des soins de qualité », pointe Nathalie, une des manifestantes.
Plus de 90 % des orthophonistes sont des femmes. Matthieu, le seul homme présent dans les rangs, fustige une « formation au rabais ». « Avec la création d’un cursus à deux vitesses, les nouvelles compétences dans le cadre du plan Alzheimer seraient réservées aux rééducateurs-praticiens spécialisés en neurologie et en ORL ». La profession réclame : « un master pour tous ». Il y va aussi de sa cohésion. Hier, deux représentantes des manifestants-Magali Dussourd de la FNO, et Christine Arcai de FO- ont été reçues à la préfecture. Les orthophonistes ont prévu une nouvelle journée d’action en janvier
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